Histoire des Palmes académiques

I – Les Palmes Académiques, instituées sous cette dénomination, par Napoléon 1er en 1808, devaient honorer les membres de l’Université (Organisation nationale de l’Enseignement), créée en même temps. Elles ne composaient pas un Ordre, au sens où nous l’entendons de nos jours, mais correspondaient à des titres honorifiques attachés à une fonction. Elles étaient brodées sur l’épaule gauche du costume réglementaire, c’est-à-dire la toge de l’Université.

 

Ces titres, s’ils récompensaient les talents, étaient donc aussi attachés de plein droit à certaines hautes fonctions : 

1)  - Les « Titulaires » : grands Maîtres de l’Université, Chanceliers, Trésoriers, Conseillers à vie ;

 

2)  - Les « Officiers de l’Université » : Conseillers ordinaires et Inspecteurs de l’Université, Recteurs et Inspecteurs d’Académie, Doyens et Professeurs de faculté ;

 

3)  - Les « Officiers des Académies » : Proviseurs, Censeurs, Professeurs des deux premières classes de Lycée, Principaux de Collèges et, à titre exceptionnel, autres Professeurs de Lycée, Régents des Collèges ou Chefs d’Institution.

 

A ces titres correspondaient trois modèles de doubles palmes brodées respectivement en or, en argent ou en soie bleue et blanche.

A l’origine l’enseignement primaire n’était pas concerné.

 

En 1850, un décret du 9 décembre, modifie l’esprit des Palmes universitaires en autorisant leur attribution à des catégories de personnes non prévues alors par les textes. Les trois grades de l’Empire sont donc supprimés au profit de deux seulement « Officier d’Académie », « Officier de l’Instruction publique ».

 

Ces distinctions honorifiques peuvent être octroyées à des Instituteurs et à des membres de l’Enseignement privé, corollaire de la loi Falloux, qui crée l’école libre en 1850. Ces distinctions sont alors conférées par le Ministre de l’Instruction publique sur la proposition des Recteurs après avis des Conseils académiques.

 

II – Par décret du 7 avril 1866 et à l’initiative de son Ministre Victor DuruyNapoléon III fait des Palmes académiques une décoration officielle, pouvant se détacher, se joindre aux insignes d’autres ordres et qui pourrait être attribuée à des non-enseignants, n’appartenant pas au monde universitaire, mais ayant rendu par leur action, des services signalés à l’éducation.

 

III – Enfin avec le décret du 4 octobre 1955, signé par le président René Coty, les Palmes académiques prennent leur physionomie actuelle sous la forme d’un ordre à trois grades, Chevalier, Officier et Commandeur.

 

Le Général de Gaulle, sur la demande du Ministre Christian Fouchet tint à le maintenir, quand en 1963, il créa l’Ordre national du Mérite destiné à se substituer à plusieurs autres ordres et décorations qui s’étaient multipliés au cours du siècle écoulé.

 

Ces trois dates essentielles 1808, 1866, 1955 sont gravées au revers de la médaille de l’Amopa fondue en 1976.

Elle porte à l’avers une formule empruntée au philosophe grec Héraclite : « Le soleil est nouveau tous les jours » devenue en quelque sorte la devise de notre Association l’Amopa (Association des Membres de l’Ordre des Palmes Académiques, créée en 1962).

 

La décoration violette :

A l’origine, la double palme, constituée de deux palmes brodées, étaient différentes :

-         Celle de gauche était une palme formée de feuillage d’olivier garni d’olives,

-         Celle de droite de laurier.

 

L’olivier est considéré comme symbole de sagesse, de paix, d’abondance et de gloire ;

Le laurier est le symbole du succès.

 

partir de 1955, l’insigne se compose d’une double palme aux feuilles émaillées de violet.

C’est le ferronnier d’art Raymond SUBES qui dessina les nouveaux insignes formés de deux palmes identiques de feuillage de laurier.

 

L’insigne est suspendu à un ruban moiré de couleur violette : cette couleur violette est celle de la connaissance, de la sagesse mais également de l’autorité. Elle est aussi symbole de spiritualité.